Les dernières critiques sur Jacquou

Publié le par Pénéloppe Eddo

-CRITIQUE PAPIER (REPUBLICAIN LORRAIN)

Merci à Croqueuse de Tagada et à son Mac qui a retrouvé la santé : vous trouverez en cliquant sur ce lien la page la critique parue dans le supplément du Républicain Lorrain du dimanche 14 janvier. Merci à toi demoiselle ;)

http://img402.imageshack.us/img402/848/critiquemercicroqueusemy3.jpg

-TFI

Retrouvez sur le site de TF1 5 extraits vidéos du film ainsi que 2 liens vers des interviewes dont celle de chronicart

http://cinema.tf1.fr/cinema/cinenews/0,,3381169,00-special-jacquou-croquant-.html

-CRITIQUE DE CHRONICART

(note perso : dommage que le terme de "péquenot" autrement dit de "paysan" vienne montrer le parisianisme qui sous-tend la critique ...)

Après Le Pacte des loups, voici Jacquou le croquant, deuxième mastodonte à vouloir moderniser nos fonds de terroir. En pisteur de ce qui ressemble à une hypothétique troisième voie du divertissement populaire, Christophe Gans cède sa place à son frère ès grand barnum visuel, le clippeur-compositeur Laurent Boutonnat dont les clips de Mylène Farmer ont lestement inspiré le premier. Inutile de préciser, donc, que ce Jacquou le croquant fait dans la fanfreluche et le lyrisme campagnard, toutefois dégraissé des sous-textes cinéphiles de son prédécesseur. L'ouverture -un gentil chien détourne la meute de l'affreux comte de Nansac vers la cabane de ses maîtres Jacquou, popa et moman- nous montre l'étendu de la grammaire du réalisateur : grands angles à gogo soulignés par un musique ronflante, amour de la fresque innervée par une poignée d'images d'Epinal, du toutou jappeur à la trogne -glamour- des pèquenots.

Du clip quoi, en plus long. Le rêve de Boutonnat serait de raconter la légende de Jacquou par enfilades de morceaux de bravoures, gros blocs maniérés comprenant exposition et dramaturgie, sans un mot ou presque. D'un point de vue strictement visuel, c'est plutôt bluffant, pas d'un génie criant, mais propre. Parce que le film parvient à créer un univers de toutes pièces, lequel prend rapidement forme, boosté par les certitudes stylisantes du cinéaste. Des décors finement chiadés aux acteurs, pas tous bons mais coulés dans le même moule Jérôme Bosch-Prada, l'habillage s'avère plutôt sympathique, en tout cas pas péteux pour un sou. En revanche, côté narration, la bérézina n'est pas loin. On sent bien que le cinéma n'est pas une affaire de métier pour Boutonnat, mais plutôt une sorte de promotion post-clipesque, un examen de passage perclus de stress et d'ambitions nouées. Comme si le cinéaste se condamnait à se survolter, frappé du syndrome de la performance à tout prix. Ou de la peur du sous-film, ce qui revient au même.

Le film s'en trouve ampoulé à mort, logiquement abruti par son abatage permanent. C'est un fait : dans Jacquou le croquant, se passer le sel ou monter tout un village contre une famille d'aristocrates belliqueux requiert à peu près la même intensité. Voila qui explique 2h30 souffreteuses, apathiques où il se passe à la fois beaucoup (1/3 enfance, 1/3 bouillonnement, 1/3 passage à l'acte) et trois fois rien. Le montage initial approcherait 4 heures. On en doute pas un seul instant, tant le labeur du récit confine au poétique. Outre quelques aberrations nanardisantes (un sommet : Jacquou enfant évoque un terrible incendie de forêt qui figurera certainement en bonus DVD), on voit surtout à quel point la grandiloquence de Boutonnat ne peut que virer au mastoc. Pas de respiration sous le ripolinage, juste une kyrielle d'intentions à animer soi-même.

Guillaume Loison

http://www.chronicart.com/cine/cine_ensalles.php3?id=10306

 

-CRITIQUE : LE NOUVEL OBSERVATEUR (source internet)

"Jacquou le Croquant": la vengeance d'un paysan

AP | 15.01.2007 | 12:00

Adaptation d'un roman d'Eugène Le Roy publié en 1900, "Jacquou le Croquant" (ce mercredi sur les écrans français) nous ramène au début du XIXe siècle en Périgord, dans une société sans pitié pour les plus pauvres. Laurent Boutonnat en a fait un film poignant qui raconte la lutte d'un jeune paysan contre l'injustice.

Nous sommes en 1815. Jacquou, fils de paysans du Périgord, vit heureux avec ses parents dans une petite cabane au milieu des bois. Mais sa vie bascule soudainement quand, par la faute du conte de Nansac, un noble cruel, il devient orphelin et misérable.

Grâce à la protection du curé Bonal qui le recueille, Jacquou échappe à la mort, puis grandit tout en gardant au fond de lui un désir de vengeance. Il devient un homme déterminé, prêt à lutter contre l'injustice que Nansac continue de faire régner. L'occasion va soudainement se présenter à lui, alors que son coeur balance entre Lina (Judith Davis), une paysanne qu'il connaît depuis son enfance, et la séduisante fille de son ennemi juré, "La Galiote" (Bojana Panic).

Déjà adapté à la télévision à la fin des années 60, le roman d'Eugène Le Roy, dont on célèbre cette année le centenaire de la mort, devient un long métrage sous la houlette de Laurent Boutonnat. Le réalisateur de "Giorgino", mais aussi des clips de la chanteuse Mylène Farmer, dont il a composé les principaux tubes, avoue avoir été frappé par "la force de l'histoire" qui s'inspire d'ailleurs de certains faits historiques.

Les "croquants" étaient les milliers de paysans qui, en 1594 et 1595, se révoltèrent contre les impôts et les droits féodaux. Le nom de "croquants" viendrait du village de Crocq, dans le département de la Creuse.

Pour trouver l'acteur qui joue "Jacquou" enfant, la directrice de casting a rencontré entre 300 et 400 enfants. C'est finalement Léo Legrand qui a été choisi, et qui s'acquitte parfaitement de sa tâche. Le choix a été beaucoup plus facile pour "Jacquou" adulte, Laurent Boutonnat ayant déjà pensé à Gaspard Ulliel, crédible dans son personnage.

Le reste de la distribution est plus ou moins heureux. On a un peu de mal à croire au couple formé par Albert Dupontel et Marie-Josée Croze -peut-être desservi par une première partie du film moins trépidante-, alors que Tcheky Karyo, Olivier Gourmet et Jocelyn Quivrin fournissent une prestation plus convaincante. On notera aussi la présence incendiaire de la brune Bojana Panic, dont c'était le premier film. Ce superbe mannequin serbe, qui ne parlait pas français, a dû apprendre en deux mois la langue de Molière pour assurer son rôle.

Le film a été en partie tourné en Dordogne, sur les lieux mêmes de l'action du roman, mais surtout en Roumanie. "Tourner à Bucarest, ville plutôt glauque et plombante, nous a soudés", raconte Gaspard Ulliel. "On était très près les uns des autres. On avait même des rapports très fusionnels".

Si le début du film est un peu lent, on se passionne peu à peu pour l'histoire qui prend son rythme de croisière à partir de la scène de danse où Nansac et Jacquou, devenu adulte, se retrouvent. Avec des décors et des costumes qui restituent parfaitement l'atmosphère de l'époque, et porté par un scénario d'une grande fluidité -même s'il reste assez conventionnel-, "Jacquou le Croquant" est finalement très émouvant. AP

 http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/people/20070115.FAP7032/jacquou_le_croquant_la_vengeance_dun_paysan.html

 

Publié dans lachouetteblanche

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Héhé c'te classe cette dédicasse (et ça rime en plus). Merci!<br /> <br /> Sinon que dire de plus à part "Courez tous voir ce film,vous nous remercierez mille fois" ;p
Répondre
P
c'était promis ! ^^ j'espère que tu aimeras le film en tout cas ! on attend ton avis n'importe où sur le net mais on l'attend ^^